Astruc

François Cérésa a fondé, et dirige depuis 2008, le mensuel…
C’était la belle époque. Le diesel polluait moins, les ministres de la culture aussi. Potiche Pellerin n’était pas encore née, Radio France n’était pas Radio Flanche. Alexandre Astruc avait commencé sa carrière avec un livre intitulé “Les Grandes vacances” qui, on vous rassure, n’avait rien de commun avec le navet éponyme de Jean Girault, interprété par Louis de Funès.
Astruc était copain avec Sartre et Vian. Il était journaliste (un vrai, pas comme maintenant) et s’apprêtait à devenir cinéaste. Né en 1923, il travaillait à Combat et vendait “La Cause du Peuple”. Il fréquentait Heidegger, Bachelard, Camus, Nimier, BB, Aragon, Clouzot, Visconti, Malraux, Blondin, Antonioni, Jean-Sol Partre… Des noms qui ne disent rien à Potiche Pellerin. Astruc avait un pedigree maousse. L’inventeur de la caméra-stylo, c’est lui. Le « tonton de la Nouvelle Vague », comme l’a dit Godard, c’est encore lui. Le réalisateur du “Rideau cramoisi”, des “Mauvaises rencontres” et d’“Une vie”, c’est toujours lui. Une figure. Une éminence.
Il s’inspirait de Balzac, de Flaubert, de Poe, de Maupassant. Des noms qui ne disent toujours rien à Potiche Pellerin. Aujourd’hui, avec la complicité de Noël Simsolo, Astruc se raconte dans le “Plaisir en toutes choses” (Éditions Neige). Il y a un côté Ophüls là-dedans. Alexandre a été tour à tour conquérant et bienheureux. Il faut le lire. Potiche Pellerin n’en saura rien.
F.C.
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François Cérésa a fondé, et dirige depuis 2008, le mensuel de l’actualité romanesque « Service Littéraire », Le Journal des écrivains fait par des écrivains. François Cérésa est journaliste. Il a dirigé le Nouvel Observateur et rejoint Le Figaro. Il est critique gastronomique, chroniqueur sportif et écrivain. Il a reçu de nombreuses récompenses pour ses romans : les prix Paul-Léutaud (La Vénus aux fleurs, Robert Laffont), Jean-Freustié et Charles-Exbrayat (La femme aux cheveux rouges, Julliard), Joseph-Delteil et Quartier-Latin de la Ville de Paris (Les amis de Céleste, Denoël), Cabourg (Les moustaches de Staline chez Fayard).