Ce que François Cérésa pense de l’ENA

François Cérésa a fondé, et dirige depuis 2008, le mensuel…
Moi énarque, je vivrai dans ma bulle. Moi énarque, je serai un technocrate sans technique, pour me tromper, vous tromper et rebondir en dépit de tout. Moi énarque, je serai de gauche, de droite, du centre, je m’en fous, du moment que je travaille pour moi, pour ma gloire et pour celle de l’école. Moi énarque, je serai un grand commis de l’État dont la suffisance n’aura d’égale que l’incompétence. Moi énarque, je conduirai la France au désastre. Moi énarque, je ferai en sorte que notre pédagogie, fidèle à la pédagogie lancée en 1945 lors de la création de l’école, ne ressortira qu’à la démagogie. Moi énarque, je serai un énarque normal, donc fait pour me planter et vous planter. Enfin, moi énarque, je ne m’appellerai ni VGE, ni Chirac, ni Jospin, ni Hollande, mais tout simplement Ducon, comme dans la chanson de Montand.
F.C.
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François Cérésa a fondé, et dirige depuis 2008, le mensuel de l’actualité romanesque « Service Littéraire », Le Journal des écrivains fait par des écrivains. François Cérésa est journaliste. Il a dirigé le Nouvel Observateur et rejoint Le Figaro. Il est critique gastronomique, chroniqueur sportif et écrivain. Il a reçu de nombreuses récompenses pour ses romans : les prix Paul-Léutaud (La Vénus aux fleurs, Robert Laffont), Jean-Freustié et Charles-Exbrayat (La femme aux cheveux rouges, Julliard), Joseph-Delteil et Quartier-Latin de la Ville de Paris (Les amis de Céleste, Denoël), Cabourg (Les moustaches de Staline chez Fayard).