Jean-jeudi

François Cérésa a fondé, et dirige depuis 2008, le mensuel…
Les coups de tête en football occasionnent des lésions cérébrales comparables à celles causées par des traumatismes crâniens. Certains disent que le football rend con. Un joueur pro touche la balle de la tête de six à douze fois par match. Vous voyez un peu le topo. Aux coups de tête, Henry Mille préfère les coups d’autre chose. Autre chose, chez lui, se nomme jean-jeudi. Ce qui, dans l’ordre des prénoms, vaut tout à fait jean-nu-tête ou charles le chauve. Dans “Le monde du sexe”, qu’on vient de rééditer chez Bartillat dans une nouvelle traduction, Henry Miller a de sacrées envolées. Tel un footballeur, il touche la belle de six à douze fois par match. Ni lésion ni migraine. On s’amuse. C’est moins vulgaire qu’à la télé. Comme chez Bukowski, il y a du sexus dans l’air. On est tranquille à Clichy. Tous les diables sont au paradis. Le style est clair, limpide, cursif. « L’amour est l’aimant qui rapproche le yin et le yang », écrit Miller. Jean-jeudi voit beaucoup plus loin que le bout de son nez. Pour les vacances, on vous conseille Miller. Hello, le soleil brille ! Vive les tropiques !
François Cérésa a fondé, et dirige depuis 2008, le mensuel de l’actualité romanesque « Service Littéraire », Le Journal des écrivains fait par des écrivains. François Cérésa est journaliste. Il a dirigé le Nouvel Observateur et rejoint Le Figaro. Il est critique gastronomique, chroniqueur sportif et écrivain. Il a reçu de nombreuses récompenses pour ses romans : les prix Paul-Léutaud (La Vénus aux fleurs, Robert Laffont), Jean-Freustié et Charles-Exbrayat (La femme aux cheveux rouges, Julliard), Joseph-Delteil et Quartier-Latin de la Ville de Paris (Les amis de Céleste, Denoël), Cabourg (Les moustaches de Staline chez Fayard).
AAh Miller!
On devrait le mettre au programme dans les lycées…