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La Barron rentre à cinq heures

La Barron rentre à cinq heures

Les grands auteurs anglais et les situations abracadabrantes se télescopent.

Knole lui ayant échappé – primogéniture oblige, la loi britannique est cruelle pour les femmes – Vita Sackville-West se console avec Sissinghurst. Des décennies après, une paysagiste américaine vient étudier le célèbre jardin blanc de l’écrivain. Elle fouille là où il ne faut pas. Entre râteaux et sécateurs, elle découvre un mystérieux manuscrit… Virginia Woolf ? Impossible, s’écrie l’expert de Sotheby ! Virginia s’est suicidée le 28 mars 1941. Or le manuscrit date d’avril 41. Pourquoi Virginia aurait-elle caché son dernier opus chez sa tendre amie alors que son mari gérait sa carrière ? Mais qui connaît véritablement Léonard Woolf ? Et le Bloomsbury Group a-t-il révélé tous ces secrets ? Vanessa Bell, la sœur de Virginia, aimait la peinture mais pas seulement.

Leonard avait pour ami Maynard Keynes, brillant économiste mais aussi Blunt, Philby, Burgess et autres apôtres de Cambridge. Quant à Churchill, il fut un temps où l’amitié russe ne le gênait guère… Un roman foisonnant qui mêle avec talent la littérature anglaise, ses auteurs cultes et leurs failles les plus profondes. Stéphanie Barron aime à se jouer de la culture britannique, elle le fait diablement bien. Une intrigue vraisemblable avec des personnages hors du commun.
S. des H.

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Le jardin blanc, de Stephanie Barron, traduit par Isabelle D. Philippe, Nil, 400 pages, 20 €.

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