La Gauche ment !

Écrivain et journaliste, vient de publier le “Dictionnaire d’un peu…
À gauche, on n’a qu’une parole: le mensonge. Le dernier en date : « Nous avons bien redressé le pays en quatre ans », du poussin jaspineur de l’Élysée, le 8 mai dernier, à l’Arc de Triomphe. Primesautière, la droite trouve plus drôle de dire n’importe quoi. Quitte à oublier de célébrer ses grandes heures. Dans son dernier essai “L’Âme française”, Denis Tillinac nous rappelle fort à propos que l’honneur était à droite, avec de Gaulle et le déshonneur à gauche, avec tous ces collabos qui débarquaient du parti communiste, de la SFIO ou de chez les radicaux. Depuis soixante-dix ans, avec une légèreté pétillante, la droite ne s’est guère donné la peine de se défaire de l’habit de honte dont elle s’est laissée couvrir par des prestidigitateurs du bonneteau chargés de nous faire croire que les amis des nazis étaient en majorité de droite ou d’extrême droite. Mensonge assourdissant car, tout au contraire, la parentèle de gauche fut dominante dans la Collaboration. Déjà en 1936, huit membres sur neuf du comité directeur du PPF de Jacques Doriot, ex-numéro 2 du PCF, venaient, comme lui, du PC et, en 1943, alors que lui-même se trouvait sur le front russe sous l’uniforme nazi, cinq responsables sur neuf étaient issus de la gauche ou de l’extrême gauche.
À commencer par Pierre Laval, la liste des collabos de gauche est riche d’hommes tels qu’Adrien Marquet, ministre de l’Intérieur, Paul Marion, René Belin, Jean Luchaire, Pierre de Brinon, Alphonse de Chateaubriand, Gaston Bergery, René Bousquet, Georges Bonnet, Camille Chautemps, Maurice Papon, sans oublier Drieu La Rochelle qui, avant la guerre, avait été de gauche et philosémite. À la même époque, Céline se disait plutôt homme de gauche. Comme l’a écrit François de Grossouvre, l’ami suicidé de Mitterrand, « C’est la gauche qui a exploité la Résistance mais c’est la droite qui l’a créée. » Face à la légende du « parti des 75000 fusillés » (en fait un peu moins de 5000), le seul héros de droite « présentable » est le lieutenant de vaisseau royaliste Honoré d’Estienne d’Orves, qui permet d’avancer timidement, qu’à droite, il y avait aussi quelques « gens bien ». Du coup, alors que dans l’été 1940, le PC demandait poliment à l’Occupant la permission de republier “l’Humanité”, la seule résistance, jusqu’en juin 41, sera celle d’hommes de droite, souvent « aristos » (et même d’anciens de l’Action Française), comme le colonel Rémy, Henri d’Astier de la Vigerie, Alain Griotteray, Jacques Renouvin, Pierre Tezenas du Montcel, François de Menthon, Jacques du Garreau de la Méchenie, etc.
Et si le successeur du poussin dodu songeait, après 70 ans de silence, à rendre enfin hommage aux 3000 jeunes, qui le 11 novembre 1940, en l’absence du PC, allèrent se faire tabasser par les Allemands, en allant chanter la Marseillaise sous l’Arc de Triomphe ?
C.M.
Écrivain et journaliste, vient de publier le “Dictionnaire d’un peu tout et n’importe quoi” au Rocher.
J’imagine qu’en lieu et place de « Pierre » de Brinon, il faut lire « Fernand » ? …
Bien entendu, c’est FERNAND, tout comme c’est Châteaubriant, avec accent circonflexe et un t, aucun rapport avec François-René (de Chateaubriand). C.M. n’a pas l’air très à l’aise avec les noms.
Et vous ne comptabilisez même pas tous nos « anarchistes » officiels – et officiellement antifascistes – qui sont passés, hop! chez les nazis sans un pli du cul. On sait à quoi s’attendre pour la prochaine. Les leçons de l’histoire. D’ailleurs j’aimerais bien savoir AU NOM DE QUOI, bon Dieu, on peut bien « résister » quand on n’est pas nationaliste.
Sébastien Faure, Louis Lecoin, Armand Robin… « anarchistes » « antifascistes » « officiels » un jour, collabos nazis le lendemain!