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Le film du mois : “Happiness Therapy”

Le film du mois : “Happiness Therapy”

Happyness-therapy

“Happiness Therapy” de David O.Russell.

Le beau gosse de “Very bad trip” a pris un coup dans l’aile. Dans “Happiness Therapy”, il sort d’un hôpital psychiatrique. Sa femme l’a quitté après l’avoir trompé en écoutant Stevie Wonder (depuis, la moindre note de la chanson en question met le héros dans un état pas possible). Il est bipolaire. Retourner habiter chez ses parents à trente ans, la honte. Quelque chose ne va pas. La preuve : il aimerait changer la fin de “L’adieu aux armes”. Ça n’est pas une raison pour balancer le livre de Hemingway par la fenêtre et réveiller papa et maman en pleine nuit.

Dans la journée, il court vêtu d’un sac- poubelle. Des amis lui présentent une veuve piquante. Problème : la demoiselle est maniacodépressive. Cela ne l’empêche pas d’être nymphomane. Deux pathologies pour le prix d’une. À la mort de son mari, elle a couché avec tous ses collègues. « Combien ? » demande le convalescent qui est mal rasé et a une égratignure sur le nez. Elle le drague. Il la fuit. Elle lui apprend à danser. Il lui parle de son ex- épouse. Une rumba ? Ces tré- moussements valent tous les médicaments. Fini de parsemer sa conversation de mots comme lithium ou xanax. Pendant ce temps, le père, superstitieux comme tout, parie sur les Eagles de Philadelphie.

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C’est Robert de Niro. Il est épatant, toujours prêt à exploser. On dirait que de la vapeur s’échappe de ses oreilles. Un copain noir qui s’est fait la belle, une chorégraphie maladroite, la mère qui essaie d’arrondir les angles, des situations abracadabrantes, l’ennui des banlieues résidentielles, David O. Russell secoue l’american way of life, rigole avec le cauchemar climatisé. C’est tordant. En tout cas, pas besoin d’être cinglé pour fondre devant Jennifer Lawrence dans ses collants noirs. Obsédé, va.
E.N.

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