Les mythes de Nolat

François Cérésa a fondé, et dirige depuis 2008, le mensuel…
« Cinéma et littérature ont partie liée », disait Truffaut. André Nolat le sait bien. Hercule, Icare, la vamp, le voyou, le rebelle, les frères ennemis, l’ont inspiré. Dans son “Roman Ciné”, il y a la saveur des cinoches d’hier. On revoit le Styx, le Studio Bertrand, le Sèvres, le Brady, l’Actua-Champo, le Champollion, le Latin. Nolat travaille au corps “L’ange bleu”, “Dr Jekyll et Mr Hyde“, “Les forbans de la nuit”, “L’inconnu du Nord-Express”, “Touchez pas au grisbi”, “A l’Est d’Eden”, “Pépé le Moko”, “Panique”.
Il y a du KO dans l’air – et même du RKO. On caracole à l’écran avec Marlene, James Dean, Viviane Romance, Gabin, mais également sur papier avec Heinrich Mann (le frère de Thomas), Stevenson, La Barthe, Simenon, Gerald Kersh, Patricia Highsmith, Simonin, Steinbeck. La balade est réussie. Nolat a un vice : il aime les mythes. Tout cela va vite, presque vingt-quatre images par mot. Comme lui, on est d’accord avec Malraux. Les mythes, il faut savoir ruser avec.
F.C.
François Cérésa a fondé, et dirige depuis 2008, le mensuel de l’actualité romanesque « Service Littéraire », Le Journal des écrivains fait par des écrivains. François Cérésa est journaliste. Il a dirigé le Nouvel Observateur et rejoint Le Figaro. Il est critique gastronomique, chroniqueur sportif et écrivain. Il a reçu de nombreuses récompenses pour ses romans : les prix Paul-Léutaud (La Vénus aux fleurs, Robert Laffont), Jean-Freustié et Charles-Exbrayat (La femme aux cheveux rouges, Julliard), Joseph-Delteil et Quartier-Latin de la Ville de Paris (Les amis de Céleste, Denoël), Cabourg (Les moustaches de Staline chez Fayard).