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Madame Mim

Madame Mim

Numéro 112 – Edito

Dans les couloirs de l’Hôtel de Ville, elle chante : « Qui c’est la baronne du châtiau, c’est moêêê ! » Malgré la chaussée défoncée à Paris, la saleté sur les trottoirs, les horloges qui ne fonctionnent plus, les embouteillages, la pollution, elle persiste : « Qui c’est la baronne du châtiau, c’est moêêê ! » Ceux qui croient que Madame Mim (dans « Merlin l’enchanteur ») est le fruit d’un ancien sélectionneur de l’équipe de France de football et d’un bonsaï de la Famille Addams se mettent le doigt dans l’oeil. Ceux qui la surnomment « Notre Drame de Paris » (Airy Routier et Nadia Le Brun dans le pamphlet édité par Albin Michel) sont mauvaises langues. Elle est épatante cette p’tite femme-là. La preuve, elle veut virer Macron, les banquiers (pas toujours), les Républicains, Incompétent 1er (avec qui elle aurait eu un enfant), les voitures, les conducteurs, les forains, les kiosquiers, les bouquinistes (qu’elle veut faire payer plus cher), les Parisiens qui n’aiment ni les arabes ni les homos. Elle est épatante cette p’tite femme-là. Copine avec Arnault, Niel, Bolloré, Pinault, certaine d’être à l’origine des Jeux Olympiques à Paris, Madame Mim veut caser les migrants au Bois de Boulogne, se balader à poil au bois de Vincennes, virer les bourgeois. Oui, elle veut virer tout le monde. Aussi bien ceux qui la comparent à une petite bonne femme qui vous marche sur les pieds dans l’autobus et qui vous balance son sac (Vuitton) sur la figure, que les adversaires des pistes cyclables qui disent qu’elle a un petit vélo dans la tête. Dépensière, sectaire, butée, démago, généreuse avec ce qui ne lui appartient pas, c’est une vireuse. Elle est épatante cette p’tite femme-là. Et si on la virait en 2020 ?

F.C.

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