Méchants et médiocres

François Cérésa a fondé, et dirige depuis 2008, le mensuel…
C’est terrible, les méchants. Surtout dans l’Histoire. Voyez Néron, César Borgia, Fouquier-Tinville, Himmler, Beria. Jean Tulard raconte tout cela (sous forme de dialogues) dans “Le pouvoir du mal” (Editions SPM). Ses treize méchants sont fascinants. Cela fait une moyenne avec les médiocres, qui, eux, ne le sont pas.
Monsieur Ayrault (le mal nommé) et Madame Filipetti (écrivaine pâteuse), l’un en déclarant que Gérard Depardieu était minable, l’autre en affirmant que l’acteur ferait mieux de faire du cinéma muet, prouvent que médiocrité et méchanceté peuvent marcher main dans la main. Depardieu a interprété avec éclat Cyrano, Uranus, le colonel Chabert. Et même Obélix. Monsieur Ayrault et Madame Filipetti, qui n’ont aucun éclat, ne pourraient même pas interpréter des menhirs. Plus médiocres que méchants, ils ne pourraient surtout pas figurer dans le livre de Tulard. Pour cela, il faut de l’envergure.
F.C.
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François Cérésa a fondé, et dirige depuis 2008, le mensuel de l’actualité romanesque « Service Littéraire », Le Journal des écrivains fait par des écrivains. François Cérésa est journaliste. Il a dirigé le Nouvel Observateur et rejoint Le Figaro. Il est critique gastronomique, chroniqueur sportif et écrivain. Il a reçu de nombreuses récompenses pour ses romans : les prix Paul-Léutaud (La Vénus aux fleurs, Robert Laffont), Jean-Freustié et Charles-Exbrayat (La femme aux cheveux rouges, Julliard), Joseph-Delteil et Quartier-Latin de la Ville de Paris (Les amis de Céleste, Denoël), Cabourg (Les moustaches de Staline chez Fayard).