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Une idée de l’ enfer

Une idée de l’ enfer

une idée de l'enfer

Numéro 86 – Edito

En France, on aime jouer. On met beaucoup de politique dans la morale et peu de morale dans la politique. Quand on a des problèmes avec la justice (il faut être connu), on est une star. Pour exister dans les médias, il faut jouer avec les mensonges (Cahuzac), jouer dans le libertinage (DSK), jouer avec le non-paiement des impôts (Thomas Thévenoud), jouer avec les notes de frais (Agnès Saal). Plus on fait de conneries, plus on a des chances d’être interviewé sur BFM ou Canal. Cahuzac est toujours conseiller municipal, Thomas Thévenoud veut reconquérir un poste de député, DSK se beurre les cacahuètes. Agnès Saal, qui ignore l’argent sale (note de frais de taxi de 40 000 euros en dix mois), a réintégré le Ministère de la Culture. Et Fleur Pellerin, qui n’a rien d’une fleur de nave, l’a chargée de mission sur les questions de gestion prévisionnelle et des emplois et des compétences. Dieu merci, notre président, qui est fort et loyal, veille au grain, puisqu’il joue avec le feu en se planquant sous un casque et en faisant monter le Front National. Tout cela représente une certaine idée de l’enfer. Cela tombe bien, c’est le titre du dernier livre de Philippe Vilain (Grasset). L’histoire d’un homme qui joue. Matchs de foot en ligne, paris, pronostics. Et tout cela sans avoir la coupe de tranche napolitaine des joueurs de foot français. Il ment et il croit à ses mensonges. Comme Cahuzac, Thévenoud, DSK, Agnès Saal, François Hollande. En France, on aime jouer. Putain, coco, c’est pour ça qu’on est les meilleurs !
F.C.

Une idée de l’enfer, de Philippe Vilain, éditions Grasset.

 

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